éclaircie matinale, surveille du coin de l'oeil le combiné téléphonique, la vibration, négociation engagée, double sandwich avalé, afro market je m'arrête, je n'irais probablement pas à Lyon, beaucoup de messages ce midi, les stores sont en matière plastique perforée de millions de petits trous, Anne a pleuré et a quitté la salle, on quitte l'âge de pierre et il y en a que ça gène, on n'est pas des artistes, juste des exécutants, deux ou trois d'entre eux s'en sont aperçu cette après midi, toi tu m'as dit que j'étais un comédien, au début je n'ai pas entendu, pourquoi? parce que je ments? je ne ments pas pour les choses importantes, douce torpeur bureaucrate, et tu te crois artiste? il faut se ré-a-li-ser, j'en place une incognito et le type coupe court à la conversation, ça tourne en rond, j'ai pas envie d'aller à Lyon, hier soir une basse et une batterie, des films d'horreur, un message répondeur anonyme, de l'accentuation rythmique, décrochage de cerveau, que je laisse dans la housse, que je récupère après, que j'ai du mal à remonter avant le lendemain, que j'ai pas envie de remonter en fait, toi, t'as passé du temps en Afrique, toi tu me rappelle l'odeur de ma grand mère, c'est quoi cette odeur de poivre? je m'égare...
bonjour
je suis Olivier Azémar
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