mercredi 19 mars 2008

Day frame #1

De la lote, du saumon, du cabillaud, qu'importe, tu ressortiras à poil de la boutique, et le pain n'est même pas bon, les ordures s'amassent, et les passants s'amusent à smasher les débris, à lancer des télés sur le pare choc mais seulement dans mes rêves, on développe une névrose collective, les esprits s'échauffent, il est difficile de dire la vérité à quelqu'un qui prend la mouche très rapidement, trève, non mais t'aurais pu passer le balai et l'aspirateur, mon chez moi respire, quelques instants de répits, la crasse s'accumule ailleurs, là où on ne la voit pas d'ailleurs, tout ce qui est horizontal est touché, bob dylan en sourdine alors que les nouvelles arrivent, week end à l'horizontal, pour se taper la barre verticale en début de semaine, mid-week jam et Frank va partir, conférence en prévision, je révise mon français, sors les phrases chocs, développe mes épaules, la fin de semaine sera festive ou ne sera pas, ça dépends de toi, des autres, des étoiles aussi, même si je suis le seul à le croire, passage éclair mais remarqué d'un équipe anglaise dans ses petits souliers, leurs chemises plus blanches, mieux repassées que les notres, et ce, malgré le jetlag, on en a perdu notre français, relégués à l'état de bouffonnerie qui ne m'étonne qu'à moitié, je juge a tes yeux rapprochés sur ton visage, que tu sais ce que tu veux, mais en face, les épaules ravinées ne peuvent stopper le flux, l'armée en déroute, c'est la débandade et la dernière gaule restante tient le drapeau, portée par ses anciens généraux, mais l'éclat du combat a quitté son oeil, il se tourne à présent vers les champs qu'il connaît bien, maintenant armé, il n'est pas intouchable, juste respecté, c'est le retour à la normale, mais juste pour un seul d'entre eux, après une année de siège, le contingent après s'être déplumé, ne comprends pas que cela ne sert à rien de garder les dernières plumes, et que tout doit disparaître, nous sommes les organes d'un corps dont la tête est malade, comment nos corps peuvent-ils s'épouser aussi bien à chaque fois? c'est tout le temps vérifié, mon tarin dans tes cheveux, tu aimes me provoquer le hoquet, je me culpabilise pour la bretagne, l'arrangement c'est fait au sommet, c'est la course aux impôts impayés, je demande une pause, tu me calme d'un mot, d'un geste, le repos de l'âme, je l'inviterais bien tous les jours, on discuterait sur un fauteuil rouge.

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