mercredi 2 juillet 2008

Dubaï day frame (extrait du récit écrit en Novembre dernier)

22 octobre 2007
Dubaï

Petit déjeuner improbable, j’emprunte le feu à un dur à cuir estivant, sa femme a des ongles de 8cm, Nine Inch Nails, ou quelque chose comme ça, dessus, en peinture, des fleurs chinoises, All Bran matinal, pêche miraculeuse dans les toilettes, au loin, les prières, putain de cagnât dans le Roverboy, Maseratti jaune, Jumeirah Hotel Resort, service souriant mais gênant au fond, bar piscine, le cul dans la flotte, la tête dans le Martini, mélodica en embouteillage, négociation matinale pour unbrown bag, transpiration stationnaire, you have the Dirhams, you can enter, travailleurs prenant le bus, toile tendue, you go, bâtiment cure dent, bouteilles de parfum géantes, the great morning architecture swindle, écran Dolce & Gabbana pour refroidir l’ambiance, Jebel Ali Horse Race Course, bidons fontaine à eau correctement rangés sur le trottoir, des ouvriers des bords de route font une pause à l’ombre d’une bretelle d’autoroute, on quitte Dubaï, j’y retourne dans dix jours, centrale thermique, pas de fantaisie pour acheminer l’électricité en ville, il faut du pylone, transports de barils à l’arrière des pick ups, comme dit Brice, c’est un environnement violent, double saignée de bitume et de métal à travers le désert, on s’enfonce dans les terres, Al Maktoum, Al Maktoum et Abdel Halim Hafez Resala dans l’autoradio, air frais sur la cuisse, solo de violon, Algeco mosquée décoré au bord de l’autoroute, diring king water sur le flanc d’un camion, dromadaire à l’arrière, message de Marine, la grosse poche jaune sur le côté, bakchich exorbitant, soleil écrasant, bouteille d’eau fraîche, Hummus en boite, sopalin multifonction, boisson ionisante contre le désespoir de la sudation, appel à la prière, prévision nocturne d’une nuit en montagne, œil qui pique comme s’il y avait du savon en dedans, arrêt raté à la douane, hôtelier insupportable au réveil, déclinaisons de Hummus dans l’assiette et grand n’importe quoi dans l’autre, et Johnny se met à marcher, chair blanche au soleil, sable blanc brûlant, fermes à chameaux, première dune nue, mandarine sur le tableau, celui à bord, main sur le boitier, lecteur branché, radio éteinte et vice versa, le désert est clôturé.

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