jeudi 7 octobre 2010
angoisses, rebouteuse et retro planning
La fin, c'est loin, je me traine, oh? quoi? encore un dernier soubresaut, accroche toi un peu, va jusqu'au bout, pour passer le temps, par exemple, fais du terrorisme communicationnel, bourre les boites aux lettres de musiques mises en images, fais des tests d'orhtogrhahpe, chope toi neuf sur vingt, neuf sur vingt, les questions sont difficiles, ah oui, promène toi sur boursorama, t'aime bien les stats, hein? celles ci sont utiles donc prend ton temps, tape toi des nausées à regarder des pages trop blanches, j'ai lu Brain et j'ai vomi, quoi? 20.000 nouvelles espèces sous marines? les filles! à vos stilettos! quoi? t'as rien à dire mais tu ferais bien une émission radio, mais t'es bizarre comme type, et puis cette idée d'harmonie, tu la tiens, tu y tiens même, mais que le temps est long, je m'impatiente, c'est un scandale, j'en change mes sacoches, et puis encore une fois, un café, deux cafés, trois cafés, clope sur clope, du goudron au petit déjeuner, mais ma parole t'es né pour me faire chier pendant le petit déjeuner? ça te bouche les artères, gras et fumée, gras et fumée, gras et fumée, peut être un truc que la rebouteuse ne reboutera pas au fond, j'observe mes coudes et par ma pensée et les papillons de madame, les squames s'en iront, la surcouche de peau, la production inutile d'épiderme, la reproduction de masses adipeuses, pardi, il faut courir, pardon, je n'en crois pas un instant, et pourtant, le retro planning est prêt, il tient sur deux pages d'un cahier petit format, je me réhabitue à écrire avec un stylo, sans faire l'écriture du docteur, s'il vous plait, alors décris l'angoisse de la page blanche, l'angoisse de la maison vide, l'angoisse des mono journées, le plaisir de faire ce qu'il te plait, la victoire d'enfin donner ton temps aux choses qui importent, décris comment tu vas organiser ton nouveau quotidien, entre la révolution programmée, la mise en place du réseau, le tracé du chemin, la destination est belle, tu peux en parler aussi, sans trop la dessiner dans les détails, une idée, une seule, qui t'anime depuis vingt ans, c'est une retraite anticipée, l'arrêt d'un mensonge, c'est un joli champ des possibles maintenant, sans contrôle sur sa vie pendant très longtemps, il suffisait d'installer les fondations, par un moyen détourné, permettant la gestion d'un quotidien agréable, mais au final trop ennuyant, j'ai failli m'endormir jusqu'à ma mort, ç'aurait été un peu dommage, George Clinton s'est penché sur ton berceau, enfin tu le crois, on n'a qu'une vie, non, on en a plusieurs, tu suis un cycle, jusqu'à l'effondrement, naissance, apogée, effondrement, parfois il se répète, parfois il mute, une journée c'est sacré, il ne peut rien s'y passer, il ne peut rien se passer pendant toute une vie aussi, j'ai encore loupé une occasion de me battre, et encore une, donne de l'or en barre, reçoit de l'artiche neutre et des foutaises en retour, j'espère que tu ne prends pas cette substitution d'un mauvais oeil, et bien si, justement, l'état catastrophique de l'enseignement vidéoludique, j'arrête au troisième niveau, et j'ai déjà le boss final à buter, le designer n'avait pas prévu cette roublardise, il s'est fait doubler par sa création, son avatar recrée encore d'autres avatars, et des pantins de moi-même vont s'agiter là-bas, mais cette décision au final, ne serait-elle pas trop tardive? peut être, mais je n'ai pas pu la faire avant, tout concorde en tout cas, l'empreinte du temps sur mon enveloppe, l'expérience anime le contenu, après deux ou trois pintes, c'est normal, je l'aime et j'en parle, mais à jeun, je crois que je pourrais en parler encore plus, un être instable, mais perfectible, c'est ça, conscient d'être, prêt à vider des conneries, à se débarasser de l'inutile, à se rapprocher d'une chose, mais une dose de déconnection par jour, ça suffit, ton collectif ne sait plus où il est, ton collectif vivote, plus aucune alternative à l'alternative, le substrat est mort, on est tous plus trop en phase, t'avais pas remarqué? t'as l'air déçu on dirait? PORRA
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