jeudi 22 mai 2008

Day frame #3

Bonne nouvelle! les radis poussent! c'est normal, c'est normal! voir la vie en radis vision, une envie furieuse de les voir, ils sont tous en bordels, la main de Dieu en arrache quelques uns pour laisser pousser les autres, mais de quel droit? je caresse les survivants, de l'autre côté, ancienne porte restée là, ouvrant l'accès à un complexe de logements bien faits, chacun sa maison, chacun sa couleur, regarde, mon balcon est légèrement différent du tiens, regarde, mes volets ont des persiennes, jadis un cadavre de chat en plein milieu de la chaussée, et la soirée fut mauvaise, je m'en souviens, je pense sérieusement à me procurer un agenda, je manque trop de choses, je commence à oublier l'important, c'est grave, des post it guident mes pas vers la table à découper, et un sourire me rejoins quelques minutes plus tard, dans la vitre, je me réfléchis, mise en abyme corporelle, je ne fais plus que ça et du détourage graphique, en face, c'est le clic, le c le l le i le c, hier je manquais de saveur, de piquant, aujourd'hui, je me lève donc de bonne heure, j'ai marqué sur le tableau:"aujourd'hui, c'est journée bonheur", l'inscription n'est pas restée très longtemps, le petit plaisir du jour est à venir, on m'invite à des conférences FNAC, parler dix minutes sur un sujet épuisé, mon stock de conviction est presque vide, prise de conscience tardive, je mets ça sur le compte de l'impatience, on ne m'a pas appris la patience, mes proches me font le cour de rattrapage, alors je me mets au premier rang, sage, en tout cas, j'attends toujours ma crise d'adolescence, ou alors, je suis en train de la vivre, maintenant, adolescent au pouvoir d'achat, l'agence m'assagit, m'ote tout combat, je connais, je connais, c'est pas la première, et systématiquement, je tombe dans le panneau, le vide, je plonge mon nez dans ta chevelure, j'apprends l'apnée capilaire, oudh d'elle et de son shampoing, j'en ressors à l'aube, calme, pour constater quelques kilomètres plus loin, un guichet de péage en grève, chute libre, au début ça déboussole, après on ne s'en passe plus, toi? tu m'en donnes? il va falloir commencer à s'enregistrer, découper, ordonner, recomposer, écouter, rejouer, ouais, ouais, ouais, j'ai des idées pour le soir, mais pas pour la journée.

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